Retraites: FO et Solidaires boycottent une première réunion avec Pietraszewsk

Rédigé le 07/01/2020

Les syndicats de fonctionnaires FO et Solidaires boycotteront mercredi une réunion consacrée à la pénibilité avec leurs homologues, leur secrétaire d’État, Olivier Dussopt, et celui chargé des retraites, Laurent Pietraszewski, a-t-on appris mardi auprès de leurs responsables.

Pour Christian Grolier (FO, 3e syndicat) « pas question de discuter de pénibilité ou de tout autre paramètre dans le cadre d’un régime universel à points dont on demande le retrait »

Les syndicats de fonctionnaires FO et Solidaires boycotteront mercredi une réunion consacrée à la pénibilité avec leurs homologues, leur secrétaire d’État, Olivier Dussopt, et celui chargé des retraites, Laurent Pietraszewski, a-t-on appris mardi auprès de leurs responsables.

Pour Christian Grolier (FO, 3e syndicat) « pas question de discuter de pénibilité ou de tout autre paramètre dans le cadre d’un régime universel à points dont on demande le retrait ».

Même son de cloche du côté de Solidaires (5e): « des discussions sur la pénibilité ou les fins de carrières ne peuvent minimiser l’impact qu’aura la réforme sur les retraites dont nous demandons le retrait pur et simple », dit sa porte-parole, Gaëlle Martinez, qui dénonce un « simulacre de concertation ».

Les sept autres organisations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Unsa, FA-FP, CGC, CFTC) devraient assister à la réunion, prévue dans la matinée à Bercy, pour démarrer une « concertation » sur la prise en compte de la pénibilité dans leurs différents métiers et les fins de carrières.

Bien que « résolument opposée au projet de loi » dont une première version a déjà été transmise au Conseil d’État et que le gouvernement entend faire adopter avant l’été par le Parlement, la CGT voit dans la réunion « une occasion de réitérer ses propositions pour obtenir le retrait du texte et la négociation d’une autre réforme », dit Jean-Marc Canon.

A la CFDT, Mylène Jacquot souhaite « rappeler ses revendications », notamment l’accès de « tous les agents sans distinction » au compte pénibilité et « un travail approfondi sur les seuils admis (travail de nuit, port de charges lourdes, risques chimiques…) ».

Néanmoins, ajoute-t-elle, « si le projet de loi fixe un cadre, tous les sujets ne relèvent pas de la loi mais de discussions qui doivent durer plus longtemps », comme les « rémunérations », la « transition d’un régime à l’autre » ou les « aménagements de fin de carrière ».

Une « réunion de méthode »

A l’Unsa, Luc Farré parle d’une « réunion de méthode ». « Le gouvernement discute mais a sa ligne; tout ne sera pas dans le projet de loi », assure-t-il. Satisfait de ce qu’il estime être des « avancées » comme le recul de l’âge du plein effet de la réforme à la génération 1975 au lieu de 1963 ou le principe d’une revalorisation des salaires des enseignants, il dénonce l’instauration d’un âge pivot, « injuste ».

La future réforme prévoit d’étendre le compte pénibilité aux fonctionnaires, en contrepartie de la suppression des départs anticipés à 57 ans de certaines catégories « actives », notamment des aides soignantes dans les hôpitaux publics.

La retraite progressive (cumul du temps partiel et d’une partie de la pension de retraite) pour les fonctionnaires doit aussi être discutée, notamment pour les enseignants et les personnels hospitaliers.

Un chantier spécifique doit être lancé sur l’aménagement des fins de carrière à l’hôpital.

Un autre doit porter sur le calcul des droits acquis au moment de la bascule entre le système actuel et le régime universel en 2025. Aujourd’hui la retraite des fonctionnaires est calculée sur les six derniers mois de leur carrière. Le Premier ministre a promis le maintien de cette règle pour convertir les trimestres cotisés en points.